Les triporteurs Yokler sont des cargobikes professionnels conçus pour une utilisation intensive jusqu’à 10 000 km/an, soit environ 40km/jour.
Ils sont le fruit de plusieurs années de développement technique et d’expérience dans la fabrication de cycles de livraison.
Comme pour tous les outils techniques, bien anticiper la maintenance est un élément clé de la réussite de votre transition éco-mobile. Correctement entretenu, un triporteur professionnel Yokler peut être utilisé indéfiniment.
Pourquoi la maintenance d’un triporteur est-elle différente de celle d’une voiture ?
Tout d’abord, intéressons-nous à la maintenance des triporteurs en général, indépendamment de leur constructeur.
Un cargobike est un véhicule léger, contrairement à une voiture qui est un véhicule lourd.
Lorsqu’on parle de développement durable ou d’écologie, l’objectif est d’utiliser la juste quantité d’énergie pour le bon usage.
Il n’est pas viable écologiquement d’utiliser un véhicule motorisé pesant 1,5t pour transporter une centaine de kilos de marchandise sur de petites distances. C’est pourtant ce que de nombreuses entreprises continuent de faire quotidiennement avec leur fourgonnette de livraison. Le fait que cette fourgonnette soit équipée d’un moteur diesel, essence ou électrique ne change rien à la quantité d’énergie nécessaire. Elle est la même quelle que soit le type de motorisation.
Avec un triporteur, le ratio « charge utile/poids à vide » est inversé par rapport celui d’un véhicule lourd. En d’autres termes, un vélo cargo de livraison peut transporter bien plus que son propre poids à vide.
Un cargobike comme le Yokler U peut ainsi transporter 150kg dans son grand coffre (en plus du poids du pilote). Tout cela alors que notre cargobike ne pèse que 125kg à vide.
Pour atteindre cette efficacité énergétique, il est nécessaire d’utiliser des composants plus légers que ceux d’une voiture.
Le tout est de trouver le bon compromis entre la légèreté et la fiabilité.
Un triporteur Yokler est un savant mélange de composants issus du monde du cycle et du motocycle, assemblé sur un châssis rigide en aluminium.
Nous avons fait le choix de renforcer préventivement certains composants pour qu’ils demandent le moins de maintenance possible.
Nous utilisons ainsi des jantes et des pneus de motocycle, beaucoup plus solides que des roues de vélos. Si nos clients utilisateurs pensent à vérifier la pression de leurs pneus mensuellement, les roues d’un triporteur Yokler pourront tenir plusieurs milliers de kilomètre avant qu’une crevaison ne survienne.
L’un des autres choix techniques que nous avons fait est de recourir à des étriers de moto équipés de plaquettes aux garnitures épaisses. Ce système permet de pousser la durée de vie des plaquettes de frein jusqu’à 5 000 km. Cette performance acquise par les triporteurs Yokler reste inégalée sur des véhicules similaires équipés de frein de type « vélo »
Pourquoi les cargobikes sont ils autant sollicités ?
Il faut aussi considérer que la sollicitation d’un cargobike est complétement différente de celle d’une voiture.
Les pistes cyclables sont presque toujours sur le coté des routes, là où la chaussée est déformée par les voitures. De plus, les bords de route présentent souvent un carrossage important.
Au même titre que les vélos, les triporteurs doivent souvent s’accommoder de nombreux obstacles. Par exemple, une voiture mal garée sur une piste cyclable que les vélos doivent contourner. Il arrive fréquemment que les cyclistes doivent mettre le pied à terme pour passer la bordure du trottoir. Avec un triporteur, ce sont les roues et la fourche qui doivent encaisser.
Les triporteurs électriques Yokler sont équipés d’une fourche suspendue et surdimensionnée pour résister à ce type d’obstacle.
Autre élément important : conduire un cargobike ne nécessite aucun permis de conduire. C’est un des avantages indéniable de ce mode de livraison, étant donné la difficulté d’obtenir son permis dans certaines villes.
Le revers de la médaille est que certains pilotes seront moins précautionneux dans leur mode de conduite. Cela aura inévitablement des conséquences sur l’usure des pièces, notamment la transmission. Nous reviendrons plus tard dans cet article sur l’importance de la formation.
Pour autant, la robustesse de nos composants ne signifie pas qu’aucune maintenance ne soit nécessaire.
Quelle maintenance préventive recommandons nous ?
Tous les mois, nous recommandons de :
- Contrôler la pression des pneus.
Il faut veiller à ce que la pression des pneus soit toujours à 3,2 bars.
Cela permet de diviser par 5 le risque de crevaison.
Cette opération prend 1 minute par roue tout au plus, avec un gonfleur électrique ou 3 minutes avec une pompe manuelle.
- Contrôler la tension des rayons.
En fonction de la nature du terrain (pavés ou routes goudronnées) et du poids transporté, les rayons auront tendance à se desserrer légèrement. Un contrôle mensuel permet d’identifier les rayons distendus avant qu’ils ne cassent, et donc de prolonger la durée de vie des roues.
Cette opération ne prend que 3 minutes.
- Contrôler la tension des câbles de transmission.
Avec le temps, les câbles ont tendance à s’étendre légèrement (environ 0,5mm par mois). Il faut les retendre en dévissant les molettes au niveau du départ de câble de la manette.
Cette opération ne prend quelques secondes.
- Lubrifier les chaines.
Vos chaines fonctionneront bien mieux si elles sont nettoyées et lubrifiées régulièrement. Avec un chiffon, il faut d’abord élimer les impuretés puis pulvériser un lubrifiant sur les 2 chaines.
Cette opération prend seulement 5 minutes.
- Contrôler tous les serrages : les composants sur le guidon, les pédales et manivelles, les rétroviseurs, la carrosserie.
Avec les vibrations, certaines fixations pourraient se desserrer malgré le frein filet que nous avons appliqué. Rassurez-vous, le desserrage est très progressif, mais mieux vaut le contrôler préventivement et régulièrement pour éviter que des composants ne commencent à bouger.
Cette opération prend seulement 5 minutes
Enfin, nous vous conseillons de nettoyer votre vélo avec une éponge et du savon, à la fois sur la carrosserie mais également sur le cadre et les rayons. Votre triporteur est un véhicule d’image qu’il est important de conserver dans un bon état de propreté.
Au total, nous vous conseillons d’investir environ 1 heure par mois dans cette routine de contrôle préventif, pour un usage de 5 000km/an (ou 15-20km/jour). Si votre usage est plus intensif (jusqu’à 10 000km/an), nous vous conseillons d’adopter cette routine tous les 15 jours. C’est relativement peu si l’on considère que 10 000 km est la distance qui sépare Paris de Pékin J
Mieux vaut prévenir que guérir
On a vu précédemment que rouler sous-gonflé augmente de façon très important le risque de crevaison. Si vous crevez sur la route, votre triporteur sera immobilisé. Changer une chambre à air est assez simple avec la bonne méthode et les bons outils. Mais dans le pire des cas, vous devrez rouler sur la jante à nue ce qui l’endommagera. Alors qu’il est tellement plus sage de contrôler votre pression des pneus ! J
Si vous ne contrôlez par votre tension des rayons, à la longue, un rayon pourra casser. Puis un autre se détendre. Puis il finira par casser. Au bout de quelques mois, votre roue pourrait se voiler et s’endommager. Par ailleurs, elle résistera bien moins bien aux assauts du monde urbain. Autant investir quelques instants à retendre régulièrement vos rayons J
Quels sont les composants d’usure et combien coûtent-ils ?
Voici la liste des composants d’usure qu’il faudra changer dans le cycle de vie de votre triporteur :
Tous les 5 000 km
- Les plaquettes de freins
- Les chaines
- Les câbles de boite de vitesse
- L’huile de frein
Tous les 10 000 km
- Les pignons
- La boite de vitesse
- Les axes internes du moteur
- Les pneumatiques et chambres à air
Tous les prix de composants sont détaillés sur notre e-shop.
Au total nous estimons le coût des pièces mécaniques d’usure à environ 400€/an en moyenne pour un utilisateur parcourant 5 000km/an. Soit environ 8 centimes du km.
Ce coût est à relativiser car vous allez réaliser de nombreuses économies en utilisant un triporteur :
- pas d’assurance, vous êtes automatiquement assuré au tiers.
- Pas d’essence. Votre cout énergétique est marginal (<1KWh/ charge)
- Pas de besoin de parking, vous pouvez rentrer votre triporteur dans votre magasin le soir et le garer devant pendant la journée
Au total, cela représente plusieurs centaines d’euros d’économie chaque mois et donc plusieurs milliers d’euros chaque année.
Quel est le coût de la main d’œuvre sur un cargobike ?
Certaines opérations sont extrêmement simples à réaliser comme regonfler les pneus, tendre les rayons ou les câbles de la boite de vitesse. Nous vous recommandons donc à nos clients de les faire eux-mêmes, sans recours à un intervenant externe.
Même si ces opérations sont très simples, nous avons des tutoriels qui les expliquent pas à pas pour qu’un non initié puisse le faire.
D’autres opérations sont plus techniques comme le remplacement de la boite de vitesse ou des axes internes du moteur. Elles sont néanmoins accessibles à toute personne souhaitant prendre le temps de se former. Nous mettons à disposition de tous nos clients des tutoriels gratuits pour pouvoir faire ces opérations facilement, et donc sans coût.
Dans le cas où nos clients souhaitent externaliser leur maintenance préventive, nous proposons un contrat d’entretien annuel dont le tarif est :
- 79€HT/mois pour une utilisation jusqu’à 5 000 km/an
- ou 139€HT/mois pour une utilisation jusqu’à 10 000km/an.
Ce contrat inclut le déplacement sur site régulier d’un technicien (mensuel ou trimestriel) et le remplacement préventif des composants d’usure.
Pour le moment, ce contrat est disponible à Lyon et Paris uniquement.
Dans les autres villes, nous invitons nos clients à se rapprocher d’un technicien cycle ambulant de leur localité. Nous pourrons l’approvisionner en pièces et le former gratuitement afin qu’il vous propose un service similaire.
Ma façon de conduire a-t-elle un impact sur la maintenance de mon triporteur ?
Bien sûr ! La façon de conduire a un impact déterminant sur l’usure de votre cargobike, comme sur n’importe quel type de véhicule.
Plus votre triporteur changera de main, plus vous aurez à surveiller préventivement son usure. Les temps de maintenance et les fréquences d’usure sont données pour un pilote unique. De préférence le propriétaire du triporteur.
Mais si le cargobike change de main, l’usure des pièces pourra s’en trouver affectée. En effet, chaque personne a une façon particulière de conduire. Le triporteur va s’y adapter, c’est ce qui s’appelle le rodage.
Si vous multipliez les pilotes, les composants du triporteur seront sollicités de plusieurs façon différente ce qui va avoir un impact sur le rodage et la durée de vie des composants.
La fréquence des check-ups devra être augmentée. D’expérience, nous conseillons d’augmenter la fréquence de check d’un coefficient 1,5 pour chaque pilote additionnel.
Si deux pilotes se relaient sur le triporteur et que vous faites 5 000 km / an, nous conseillons ainsi de procéder à un check up toutes les 3 semaines (au lieu de tous les mois)
Nous conseillons de limiter le nombre de pilote à 2, voire 3 au maximum sur chaque triporteur. Cela permet aussi de responsabiliser les utilisateurs car si le triporteur passe de main sans suivi, un mauvais conducteur pourra polluer l’utilisation des autres.
Et la formation dans tout ça ?
La formation à la conduite est déterminante pour contrôler l’usure de votre cargo bike.
Un triporteur Yokler est très simple à prendre en main et se conduit très facilement. Avec son centre de gravité très bas, il est très sécurisant et ne demande pas d’équilibre particulier.
Néanmoins, la formation est l’élément clé d’une bonne utilisation. Yokler offre la formation jusqu’à 2 pilotes au moment de la livraison. Cette formation se fait soit physiquement (à Paris et Lyon), soit au téléphone dans les autres villes. Préalablement à la formation, nous demandons à nos clients de visionner les vidéos tutoriels (15 minutes) permettant de gagner un temps précieux.
Cette formation est un pré-requis à l’activation de la garantie constructeur.
Nous conseillons à nos clients d’investir à minima 1 heure dans la formation d’un nouveau pilote, en utilisant les supports de formation gratuitement mis à disposition par Yokler.
Yokler peut également se charger de la formation de pilotes additionnelles. Des modules de formation physique ou à distance sont disponibles sur notre eshop à partir de 65€ seulement.
Nous espérons que cet article vous aura permis d’appréhender sereinement la maintenance de votre triporteur Yokler. Votre cargobike de livraison pourra ainsi vous accompagner de nombreuses années !
Bonne utilisation !
Date de publication : 10/12/2020